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  • Photo du rédacteur: Dorothée de Linares
    Dorothée de Linares
  • 6 mai 2021
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mars 2023

Si vous lisez ceci, c’est que vous avez déjà lu le début de l’histoire. Sinon allez-y d'abord : ici.


Vous êtes Angélique, Numéro Deux de l’agence Reinette. Votre principal client s'est plaint de votre nouvelle recrue, Elena. Qu'avez-vous décidé ?

Décision A : Vous mettez fin à la période d’essai d’Elena

Décision B : Vous confirmez le CDI d’Elena

Retrouvez le point de vue d'IKATU CONSEIL en fin de texte.


Bonne lecture !


Décision A


Le lendemain après-midi, jour de télétravail pour Elena, Angélique l’appela en visio. Cela avait l’air sérieux.


– Bonjour Angélique ! Tu as bien reçu mon compte-rendu ? Je ne sais pas si tu as eu le temps de voir les nouvelles idées que j’ai rajoutées, pour l’animation éditoriale de mifasols.com. C’est de ça que tu veux me parler ?

– Merci pour ton compte-rendu. Mais je voulais te parler d’autre chose. Voilà, je suis embêtée, très embêtée. Je vais te parler franchement. C’est délicat. Nous avons eu un retour négatif de Jean-Christophe sur ta participation hier.

– Quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ?

– Et bien… je ne sais pas exactement ce qu’il a dit, c’est Hervé qu’il a appelé. Euh… Apparemment il ne s’est pas senti en confiance.

– Pardon ? Je suis surprise. Avec Jenny, ils avaient l’air satisfaits de mes propositions et toi-même tu m’as félicitée pour ma prise en main du dossier. Et tu as vu mon compte-rendu ?

– Elena, sur le fond il n’y a pas de problèmes.


Pour la première fois, Elena trouvait que le sourire d’Angélique à l’écran n’était pas naturel. Elle repensa aux remarques du client pendant la réunion.


– C’est quoi alors le problème ? Ne me dis pas que c’est mes cheveux courts ? Ou parce que j’ai transpiré comme une vache ?


Elena prit une petite serviette en haut de la pile pour s’éponger le front devant la caméra, et mit en marche le ventilateur ultrasilencieux posé sur sa table de travail. Angélique se défendit :


– Ce n’est pas exactement ça, mais en gros, oui, enfin, c’est une question de présentation, et de gestion de tes émotions. C’est la crise. Je suis vraiment désolée…

– Et concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?

– Écoute, je le regrette, mais nous sommes coincés. C’est grâce à Jean-Christophe et à Mifa Sols que l’agence s’est aussi bien développée, et qu’on a pu te recruter. Et c’est un influenceur puissant dans le secteur. S’il ne nous suit pas, Reinette est mal.

– Et donc ?

– Nous ne pouvons pas valider ta période d’essai.

– Quoi ? Et donc c’est plié pour moi ? Je n’arrive pas à le croire !

– Je comprends que ce soit une nouvelle difficile. Ne t’en fais pas. Nous sommes d’accord, avec Hervé, pour te faire des super recos sur LinkedIn et des lettres, si tu veux, pour t’aider à retrouver quelque chose. On va t’ouvrir notre carnet d’adresses. Les temps sont durs pour tout le monde, mais on a un bon réseau, et tu es encore jeune. Et puis, entre nous, je me permets de te donner un conseil, c’est vrai que dans notre métier la présentation est très importante, même si je le regrette. Il faut que tu fasses plus attention, peut-être ? Je peux te donner l’adresse d’une coach, qui pourra t’aider à être moins émotive, à gérer ton stress pour ne pas l’extérioriser autant.

– Mais je ne suis pas particulièrement émotive ! J’ai juste un problème de transpiration excessive de la tête. Je trouve ça vraiment injuste.


Pour le coup, Elena transpirait de plus belle, malgré le ventilateur.


– Je suis d’accord, c’est injuste. Je suis désolée Elena.


Angélique compatissait, mais était également pressée d’en finir avec cette conversation.


Et c’est ainsi qu’Elena dut quitter Reinette.


*


6 juillet 2020


Un courrier en recommandé, qu’est-ce que cela pouvait bien être ?

Angélique se dépêcha d’ouvrir la lettre de Maître Joubert, avocate à la cour, associée au cabinet J&B.


Et merde !


L’avocate demandait pour sa cliente Madame Elena Bazinaud des dommages et intérêts, en réparation du préjudice moral et financier subi du fait de la rupture de sa période d’essai sur des motifs discriminatoires (application des articles L. 1132-1 et L. 1132-4 du code du travail), à savoir son état de santé et son apparence physique. Elle évoquait également le risque de sanctions pénales sur le fondement des articles 225-1 et suivants du code pénal (peine d’emprisonnement de 3 ans au plus, et amende de 45 000 euros).


*


6 octobre 2020


Une notification Instagram retint l’attention d’Angélique. @BalanceTesPores la suivait. Un compte déjà suivi par plusieurs personnes de Reinette. En photo de profil, des gouttes d’eau pure.

Deux publications.

La première, une simple photo de pomme, et un commentaire : « Pomme de reinette et pomme d’api, je suis la reine des pommes #BalanceTesPores».

Sur la deuxième publication, elle reconnut le personnage de Dallas, Sue Ellen, un verre à la main, avec un commentaire : « Je ne bois pas, mais je sue. #BalanceTesPores »


Déjà plus de 2000 abonnés, et le compteur s’emballait.


*


Quelques mois plus tard, que sont-ils devenus ?


Elena s’est installée en free-lance, et a obtenu son premier contrat. Le montant de la transaction que lui a versée Reinette lui a permis de voir venir. En contrepartie, elle ne portera pas l’affaire en justice.

La communauté Instagram de @BalanceTesPores a dépassé les 10k abonnés. Elena est invitée à s’exprimer dans une émission de télévision grand public, sur le sujet de la transpiration excessive, qu’on appelle aussi hyperhidrose.

Elle vient de visiter avec son chéri un appartement qui leur plaît beaucoup. Cela leur reviendrait moins cher que de payer chacun un loyer, mais le propriétaire trouve que leur dossier est trop fragile, il préfère des couples mariés et en CDI. Ils continuent les visites.


Pour l’instant, Reinette survit grâce aux mesures d’aides de l’État. Des licenciements économiques sont néanmoins à prévoir. Jenny a abandonné Mifa Sols et Jean-Christophe Mouly, pour une entreprise concurrente.


Quant au nouveau site mifasols.com, il n’est pas encore en ligne.


Décision B

Dès le lendemain matin, jour de télétravail pour Elena, Angélique l’appela en visio. Cela avait l’air urgent.


– Bonjour Angélique ! Tu as bien reçu mon compte-rendu d’hier ? Je ne sais pas si tu as eu le temps de voir les nouvelles idées que j’ai rajoutées, pour l’animation éditoriale pour Mifa sols, c’est de ça que tu veux me parler ?

– Merci pour ton compte-rendu, tu n’as pas traîné ! Je n’ai pas pu regarder encore en détails, mais ça a l’air super. Écoute je suis embêtée. Je vais te parler franchement. Nous avons eu un retour négatif de Jean-Christophe sur ta participation hier, et je voudrais échanger avec toi. Franchement je trouve que tu as assuré sur le fond. Mais il a fait certaines remarques sur la forme…

– Qu’est-ce qu’il a dit ? Des remarques sur quoi ?

– Et bien… je ne vais pas rentrer dans les détails de ce qu’il a dit, par charité pour lui, mais apparemment il a trouvé que tu n’étais pas à l’aise, que tu perdais tes moyens… Et le fait que tu te sois mise à transpirer, ça ne lui a pas inspiré confiance. Malheureusement, et je le regrette, son avis compte, c’est un de nos meilleurs clients.

– Je suis désolée, Angélique. D’habitude je gère mieux, mais là, avec le stress du premier jour, le soleil dans la salle, le client… J’ai été dépassée !

– Dépassée, mais par quoi ?

– Les médecins appellent cela de l’hyperhidrose crânio-faciale, ça veut dire que je transpire de la tête de façon excessive, surtout quand j’ai chaud, ou quand je suis émue… En général je fais très attention, mais parfois je ne peux pas contrôler.

– Tu sais à quoi c’est dû ?

– Mystère… Ce que je sais, c’est que c’est handicapant, mais que ça ne se soigne pas vraiment. Et encore, pour moi ça ne concerne que la tête. Pour d’autres personnes, c’est d’autres parties du corps, ça peut être encore plus gênant. Je suis désolée pour hier, que ça ait perturbé le client. J’espère que tu comprends que cela ne m’empêche pas de faire du bon boulot. En télétravail pas de problème, je suis bien équipée.


Elena prit une petite serviette en haut de la pile pour s’éponger le front, et montra à sa chef le ventilateur ultrasilencieux posé sur sa table de travail.


*

Un peu plus tard, Séverine, qui dirigeait la finance et s’occupait accessoirement des RH de Reinette appelait Angélique.


– Séverine, merci de me rappeler. Tu as écouté mon message ? Désolée c’était un peu long…

– Pas de problème. Je reformule, et tu me dis si j’ai bien compris : le meilleur client de l’agence veut qu’on le débarrasse de notre nouvelle recrue, parce que sa tête ne lui revient pas, en l’occurrence parce qu’elle a les cheveux courts qu’elle transpire beaucoup, alors qu’elle nous donne pourtant entièrement satisfaction. Et notre Hervé adoré se demande si on n’a pas fait une erreur de casting, et envisage même de virer Elena ?

– C’est ça.

– Elle n’a fait aucune faute ?

– Non, elle est irréprochable.

– Alors voici mon point de vue : c’est interdit par la loi de licencier quelqu’un à cause de son apparence physique, ou de son état de santé d’ailleurs.

– Mais on ne la licencierait pas, puisqu’elle est encore en période d’essai ?

– Si, c’est pareil. Un juge pourrait bien considérer que c’est une rupture discriminatoire. Je ne pense pas que Reinette ait intérêt à risquer cela. Et surtout, tu as besoin d’elle, non ? Si tu veux relancer un recrutement, il va falloir repartir à zéro. J’ai appelé le cabinet de recrutement, l’autre candidate que tu avais rencontrée n’est plus disponible. Ça va prendre du temps, et il y aura des coûts supplémentaires même si on fait jouer la garantie. Pas sûr qu’on trouve quelqu’un d’aussi bien.

– Je suis d’accord, on ne va pas rompre la période d’essai.

– N’y a-t-il pas moyen transformer cette contrainte en atout ? J’ai l’impression qu’Elena s’est très bien intégrée dans l’agence, et une bonne communication interne sur la gestion positive de cet incident pourrait souder les équipes, non ?

– Tu as raison. Et cela nous aiderait à nous démarquer d’autres agences. Il y a plein d’histoires de harcèlement qui sont en train de sortir dans le milieu. Mais ça ne résout pas mon problème côté Jean-Christophe. Je vais voir comment me dégager du temps sur d’autres projets. Elena aurait pu être autonome très vite sur cette mission, mais je vais rester en lead et en relation client.

– D’après ce que j’ai compris, tu ne peux pas laisser Elena en présence de Jean-Christophe. On la protège, et on évite que lui se crispe. Mais lui aussi, il va falloir changer quelque chose. Il ne peut pas continuer comme cela. En tant qu’agence conseil, c’est de notre responsabilité de lui expliquer ce qu’il risque avec ses propos discriminatoires et limite sexistes, je ne sais pas de quel côté de la limite…

– Tu as raison. On va demander à Hervé de s’en occuper. Entre mecs. Merci Séverine, j’ai vraiment bien fait de t’appeler.

*


Juin 2020


Deux vieux amis se retrouvaient au restaurant par une belle journée printanière.

Hervé était déjà attablé en terrasse, lorsque Jean-Christophe arriva, essoufflé, masque sous le nez.


– Mon cher Hervé, merci pour cette invitation. Ça m’a tellement manqué nos rendez-vous gourmands, pendant le confinement. Et je suis content que tu n’aies pas chopé cette saloperie de COVID, et moi non plus. J’enlève le masque, j’ai du mal à respirer avec.

– C’est vrai qu’on est bien là ! Mets-toi à l’aise. Je te sers du Champagne, pour fêter ça.

– Avec plaisir. Je me sens déjà mieux. Alors, comment ça va chez Reinette ? J’espère que je ne martyrise pas trop tes équipes avec mes projets en cours. Oh ! Tu as vu la serveuse ? La démarche de panthère ! Et ses tresses, mon Dieu ! Dis donc, elle ressemble un peu à ta petite nana, Aminata, là, tu ne trouves pas ?

– Tu veux parler d’Aminatou ? Ce n’est pas ma petite nana, c’est une excellente graphiste. J’ai l’impression que tu fais une fixette sur elle, mais tu devrais te méfier mon ami, #MeToo, tout ça. Tu me fais marrer, mais certaines de tes remarques pourraient t’emmener devant un tribunal.

– Tu déconnes !? On est entre nous, là ! Même avec toi on ne peut plus rien dire ?

– Tu sais, Jean-Chri, les nouvelles générations sont plus susceptibles que la nôtre, et je crois vraiment qu’on a intérêt à faire gaffe. En tous cas je n’ai pas envie de passer les prochaines années à t’apporter des oranges en taule. Je suis ton ami, mais tu es aussi mon client, et je veux le mieux pour toi et pour l’image de Mifa Sols. Quoi qu’il en soit, sache qu’Aminatou n’est pas celle qu’il te faut pour ce projet-là.

– Ça va, j’ai bien compris que vous ne vouliez pas me la laisser, la gazelle. Dommage. Mais, en réalité, tant que mon Ange s’occupe de moi, ça me va. Je veux dire, professionnellement, hein. Elle est intraitable sur le reste, Ange !

– Angélique, c’est grâce à elle que j’ai pu développer Reinette. Tu sais, avec elle et Elena, tu as le meilleur binôme, et tu vas voir le site web canon que nous allons te sortir.

– Quoi ? Elena est encore là ? Je croyais que tu avais compris que je ne voulais pas d’elle dans le projet. Elle sue comme un bœuf, ça me fait flipper.

– Bien sûr qu’elle est encore là. Figure-toi que c’est elle qui a rédigé intégralement le cahier des charges que tu as validé la semaine dernière. Tu as apprécié, me semble-t-il ? Écoute, je te parle en toute amitié. Je confirme son CDI. Fais-moi confiance. Cette fille est une super chef de projet. Elle a simplement un truc, une maladie qui fait qu’elle transpire parfois, souvent même, de façon excessive. Ça ne change rien à ses compétences. En plus, en tant que patron, j’ai la responsabilité d’assurer sa sécurité et son bien-être. Tiens, reprends une coupette.

– Je sens que tu ne me laisses pas trop le choix. Mais je ne vais plus la voir, j’espère, la femme fontaine ?

– Tu sais, j’ai mis tout le monde en télétravail quasi permanent, et ça marche bien. C’est Angélique qui représente l’agence dans les réunions présentielles avec les clients. No stress. Et de ton côté, Jenny, elle assure ?

– Ah, Jenny, mon bon génie ! Encore une que ça aiderait de se laisser un peu plus aller, surtout avec les hommes...Tu vois ce que je veux dire.

– Jean-Chri, tu es incorrigible, je voulais juste savoir si elle assurait dans le boulot. Parce que peut-être que tu pourrais lui laisser les rênes du projet ? D’après Angélique, elle est tout à fait capable.

– C’est sûr. Je te rappelle que Jenny est géniale.


Jean-Christophe pouffa, et le déjeuner se poursuivit agréablement.


*


Quelques mois plus tard, que sont-ils devenus ?

A la surprise générale, Jean-Christophe a soudain fait valoir ses droits à la retraite. Il a disparu de la circulation du jour au lendemain. La rumeur prétend que cela lui a évité des plaintes pour harcèlement sexuel et agissements sexistes au sein de Mifa Sols, à moins qu’il ne s’agisse de discrimination raciale, ou encore de harcèlement moral.


Jenny, la nouvelle Directrice de la Communication, a repris le flambeau, dans un style différent. Elle est en train de revoir tous les budgets de communication.

La Direction de Reinette ne s’en inquiète pas trop, car le nouveau site mifasols.com est une grande réussite. Elena ne s’est jamais sentie aussi épanouie dans une entreprise. Elle ne compte pas ses heures au service d’Angélique, que ce soit de chez elle ou de l'agence, où un climatiseur a été installé près de son poste de travail.


La jeune femme, par ailleurs, a décidé d’utiliser ses compétences en communication pour mieux faire connaitre l’hyperhidrose et échanger avec d’autres personnes qui en souffrent – sur son rare temps libre en dehors de son travail. Elle a créé un blog et intervient sur les réseaux sociaux, sous le nom de Sue Elena. Elle envisage de créer une association, qui aiderait les personnes qui souffrent de transpiration excessive à constituer leur dossier en vue d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.


Son copain se demande quand elle aura le temps de venir visiter des appartements avec lui.



Le point de vue d’IKATU CONSEIL


Tous les personnages et entreprises de cette histoire sont imaginaires.


Elena m’a cependant été en partie inspirée par un ami, qui m’a un jour expliqué ses problèmes d’hyperhidrose. « C’est un handicap invisible », m’a-t-il confié. Une rapide recherche sur internet m’a montré la fréquence importante de ce problème caché, et le désespoir des personnes qui en souffrent. Je n’ai pas trouvé d’association active sur ce sujet en France. Je ne sais pas non plus si des personnes obtiennent une Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) pour ces maux.

Aux États-Unis on peut s’adresser à The International Hyperhidrosis Society.


Merci aux premiers lecteurs pour vos commentaires suite à la publication du début de l’histoire.

J’avais écrit les fins avant de publier le début, mais je me dis que je pourrais peut-être changer le processus pour les prochaines histoires, et attendre tranquillement toutes vos bonnes idées avant de m’atteler à la rédaction.


Vous avez massivement choisi la décision B, qui sauve Elena, avec des arguments de nature variées, et essentiellement : la morale et le respect des personnes (JCM est détestable), le business (ce n’est pas bon pour notre image, on va faire du commercial et chercher des clients plus fiables) et de droit du travail (en effet attention aux ruptures abusives ou discriminatoires du contrat de travail, même pendant la période d’essai).


Une personne m’a néanmoins écrit en privé qu’elle penche pour B mais préfèrerait lire « la suite avec A et que le gros relou reste trrrrrrès fidèle à lui-même ! », j’espère qu’elle a été servie.

Une autre aurait aimé une fin A, « pour que la chute de Jean-Chri soit encore plus vertigineuse », avec plein de bonnes idées scénaristiques que je me permets de conserver pour une prochaine histoire.


Dans les deux fins proposées ici, c’est malheureusement la crainte d’une action en justice qui pousse les entreprises à l’action : transaction avec Elena qui s’est sentie discriminée, départ précipité de Jean-Christophe menacé par ses victimes, crainte liée au risque sur l’image de Reinette... Angélique aurait pu aussi, en fine stratège et comme me l'a proposé un lecteur, menacer le patron de quitter Reinette pour aller créer une agence concurrente.


La difficulté de recruter des bons profils a été plusieurs fois soulignée par les lecteurs… Je ne peux qu’être d’accord - et c’est bien dans les missions d’IKATU CONSEIL que d’améliorer les dispositifs de recrutement !


Le succès de @balancetonagency n’est sans doute pas étrangère à mon idée de situer cette histoire dans le monde de la communication. Mais ce n’est pas pour pointer du doigt les agences en particulier, ni leurs clients. Je crains en effet que l’on rencontre des Jean-Christophe Mouly dans la plupart des milieux professionnels, même s’il est ici, certes, un brin caricatural.

Le champ des possible est vaste. On aurait pu imaginer simplement qu’Elena se fasse virer de Reinette et subisse cette décision sans faire appel à une avocate, et sans contre-attaquer, fin de l’histoire. Je suis sûre que certains d’entre vous y ont pensé.

Bien qu’elle soit, reconnaissons-le, assez réaliste, cette fin « A bis » aurait été moins amusante et je n’ai pas souhaité l’écrire.



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